La Nueve – les Espagnols qui libérèrent Paris

Beaucoup a été écrit sur la Seconde Guerre mondiale, et grâce aux documents, aux témoignages, aux livres et aux films, nous pouvons tranquillement affirmer que cette histoire fait partie intégrante de notre culture. Toutefois, il est vrai aussi que nous ne connaissons pas absolument tous les événements de cette histoire, parce que celle-ci est très complexe, imposante et dense ; ou parce que certains éléments ont été oubliés de la mémoire collective. Seuls, alors, peuvent en témoigner les individus qui, à l’échelle de leur histoire personnelle, les ont vécus. Et parfois, il est vrai aussi que certains récits sont mis de côté, non pas par le hasard de l’histoire, mais parce qu’au moment où ils auraient pu être dévoilés, la situation était plus propice à d’autres récits, d’une plus grande ampleur peut-être, qui les ont donc laissés dans l’ombre. C’est bien ce qui semble être arrivé à l’histoire de « La Nueve », les héros de la Libération de Paris.

Qu’est-ce que La Nueve ? J’ignorais moi-même l’existence de cette division de l’armée française qui fut la première à entrer dans Paris et, dans le même élan, à la libérer des Nazis le 24 août 1944. Mais qu’a-t-elle bien de si particulier, cette division ? Eh bien, malgré son commandant français et son appartenance à l’armée de la France Libre du Général de Gaulle, cette division était en réalité constituée en grande majorité de soldats espagnols.

Spontanément, celui qui ne connaît pas cette histoire (elle-même peu connue en Espagne), se demandera donc : « comment est-ce possible ?! ». Cela tient à un fait tout simple mais peu reconnu : dans les armées des Alliées combattaient de nombreux soldats originaires de pays non impliqués dans la guerre, mais qui se sont engagés pour défendre un idéal. Parmi ces soldats, la nation la plus représentée était, justement, l’Espagne.

La Nueve – les Espagnols qui libérèrent Paris
Le livre La Nueve – les Espagnols qui libérèrent Paris, écrit par Evelyn Mesquida, raconte cette histoire (et les histoires individuelles) de ces soldats espagnols.

Comment ces soldats espagnols se sont-ils retrouvés à s’engager dans l’armée française ? Pour raconter cette histoire, très bien retracée dans le livre d’Evelyn Mesquida, La Nueve – les Espagnols qui libérèrent Paris[1], nous devons faire un petit bond en arrière et repartir en 1936, année du commencement de la Guerre Civile Espagnole. A cette époque, la majeure partie des soldats espagnols qui s’enrôlèrent plus tard auprès de La Nueve, n’avaient pas vingt ans. A ce moment-là venait d’être instaurée en Espagne la Seconde République, née à la suite de la mort du dictateur Primo de Rivera, qui donna lieu à la chute de son successeur Aznar-Cabañas avec la fuite du roi Alfonso XIII en 1931. Mais en 1936, l’existence-même de cette République est menacée par l’avancée du général Franco, qui, parti du Maroc, remontait la péninsule ibérique avec ses troupes (à l’époque sous protectorat espagnol). Aidé des armées italienne, allemande et portugaise (envoyées respectivement par Mussolini, Hitler et Salazar), il conquit l’Espagne et se fait appeler « caudillo »[2]. A la fin de la guerre, en 1939, les défaites successives du Front Populaire, qui avait lutté contre les troupes de Franco, poussèrent de nombreux citoyens, femmes et enfants espagnols à prendre la fuite vers la France, dans un exode désespéré passé à la postérité sous le nom de « La Retirada ».

Heinrich Himmler et Francisco Franco
Le dignitaire nazi Heinrich Himmler et Francisco Franco

Cet exode fut bien plus important que ce à quoi le gouvernement français s’était attendu, et, à partir du moment où il ne put plus – et ne voulut plus – accueillir ces réfugiés qui ne possédaient rien d’autre qu’eux-mêmes, il ferma dans un premier temps ses frontières. Mais il se vit vite contraint à les rouvrir, à cause de la pression exercée, d’une part, par l’opinion publique internationale, et, d’autre part, par la multitude de personnes qui fuyaient les bombardements franquistes[3]. Le gouvernement français, qui n’avait mis à disposition que quelques logements provisoires, qui pouvaient au maximum accueillir six mille réfugiés espagnols, fut vite dépassé lorsque, en quelques jours, il en arriva cinq cent mille. Et parmi eux, ceux qui formèrent par la suite la division de La Nueve.

Ces réfugiés espagnols furent séparés de leurs familles et amis, et enfermés dans une vingtaine de camps éparpillés dans le sud-ouest de la France, où ils vivaient à l’air libre (les logements manquant), et surveillés par des soldats afin d’éviter qu’ils ne s’échappent. Même ceux qui avaient combattu puis réussi à se réfugier en France furent envoyés dans ces camps, car ils étaient considérés comme de « dangereux extrémistes ».

Puis, alors que la Seconde Guerre Mondiale éclatait, nombre de ces réfugiés furent envoyés en Afrique où, par la suite, une fois le gouvernement pro-nazi de Vichy au pouvoir, ils furent forcés de travailler à la construction d’infrastructures comme celles des réseaux ferroviaires transsahariens, dans des conditions d’esclavage.

Après le débarquement des alliés de l’Afrique du Nord en 1943, ils furent finalement libérés. Ils avaient alors le choix entre rentrer en Espagne ou entrer dans la légion française. La majeure partie de ceux qui avaient combattu pendant la guerre civile espagnole décidèrent plutôt de s’enrôler dans l’armée française.

A partir de ce moment, une partie de l’armée française ne répondit plus aux ordres du gouvernement de Vichy et du maréchal Pétain. A la place, elle répondit à l’appel du Général de Gaulle et partit former l’armée de La France Libre, sous le commandement du général Leclerc. De nombreux soldats espagnols les suivirent, et désertèrent les troupes vichyistes pour combattre du côté des Alliés. Après les batailles d’Alger, de Tunis et en Libye, où ils affrontèrent les célèbres Afrika-Korps de Rommel[4], cette partie de l’armée qui combattait avec succès en Afrique fut transférée au Maroc, qui était à l’époque un territoire français. Là fut formée la Deuxième Division Blindée qui avait en son corps de nombreux soldats non français, la majorité de ceux-ci étant espagnols. Et à l’intérieur même cette division se trouvait la Compagnie de La Nueve, composée dans sa quasi-totalité de soldats espagnols (cent quarante six sur cent soixante).

Philippe Pétain et Göring
Philippe Pétain, chef du gouvernement de Vichy avec le dignitaire nazi Göring.

De là ils furent envoyés à Pocklington, en Angleterre, pour s’entraîner au combat en Europe, où ils devaient débarquer. Quand l’ordre fut donné, ils embarquèrent au port de Southampton pour arriver en Normandie, où ils débarquèrent le 1er août 1944, sur la plage de La Madeleine. De là ils partirent combattre, aux côtés des Américains, avec l’objectif de libérer la France. Ils avancèrent vers le Sud, combattirent et vainquirent à plusieurs reprises, comme lors de la bataille de Ecouché.

A la suite de cette bataille, les troupes de La Nueve commencèrent à se diriger rapidement vers l’Est. Or, l’intention des Américains à ce moment-là était de freiner l’élan des troupes françaises, chaque armée cherchant alors à arriver avant l’autre dans la capitale française.

Par conséquent, lorsque le général Leclerc prit la décision de continuer l’avancée de La Nueve vers Paris, il savait très bien que l’ordre donné par le général américain Gerow spécifiait que La Nueve aurait dû s’arrêter à la hauteur des ponts de la Seine, sans entrer dans la capitale et que, dans le cas d’une forte résistance de la part des troupes ennemies, ils auraient du s’arrêter là et attendre l’aide des troupes américaines. A ce moment-là, la lutte pour l’honneur et la gloire d’être les premiers à entrer dans Paris devint plus importante, et se transforma en une sorte de défi entre les Français et les Américains. Ainsi, lorsque les soldats de La Nueve arrivèrent à la commune d’Antony, située tout à côté de la capitale, et qu’ils firent face à une ceinture de fer qui défendait Paris, le général Leclerc n’arrêta pas ses troupes. A l’inverse, entrevoyant là une belle opportunité, il donna l’ordre de forcer ces défenses et d’entrer dans la ville. La première section qui entra dans Paris et atteignit la Mairie le 24 août 1944 était la section commandée par le Lieutenant Amado Granell, originaire de Burriana, une petite commune située près de Valence. Le jour suivant, le visage de Granell était imprimé sur la Une du journal Libération[5], sous le titre « Ils sont arrivés »[6].

Peu de temps après, les autres sections arrivèrent à leur tour, en même temps que les mitrailleuses allemandes qui, après une confrontation rapide avec les divisions espagnoles tout juste arrivées et les forces de la Résistance française (qui occupaient déjà la Mairie), furent rapidement neutralisées. De là, les militaires espagnols et résistants français appelèrent au renfort et affirmèrent avoir atteint leur objectif. A la fin de la matinée, la Seconde Division Blindée (composée de plus de trois mille soldats républicains espagnols) entra dans Paris et, avec la Résistance, libera complètement la capitale française. A quinze heures, le cessez-le-feu était décrété.

La Jardin de La Nueve Paris

De nos jours, à Paris, dans le quartier Saint-Merri, au sud de l’hôtel de ville, se trouve un jardin baptisé en l’honneur de ces combattants de La Nueve qui libérèrent Paris. On peut y lire, sur une pancarte commémorative, « Aux Républicains antifascistes espagnols qui ont continué leur lutte en s’engageant dans la 2e. D.B. Héros de la libération de Paris. »
Le 26 août 1944, la Nueve reçut les honneurs et fut saluée par le Général de Gaulle pour avoir été la première troupe à entrer dans Paris. Amado Granell fut même en première ligne du défilé sur les Champs Elysées, et l’escorte du Général de Gaulle fut composée de quatre autochenilles de la Nueve, baptisées en l’honneur de batailles de la Guerre Civile espagnole, comme Guernica, Teruel et Guadalajara. Les soldats exhibèrent non seulement des drapeaux de la France Libre, mais aussi des drapeaux de la République Espagnole, dont un de vingt mètres. Cela ne plut pas trop à certains militaires français et, après quelques jours de repos au bois de Boulogne, converti en campement miliaire, l’ordre fut donné à la fois de reprendre la marche et de retirer les drapeaux républicains espagnols des autochenilles.

Le 9 septembre, les troupes espagnoles reprisent leur marche vers l’Est en compagnie des troupes américaines. La Nueve traversa plusieurs batailles : à Andelot, Chatel, Vaxoncourt, entre autres ; jusqu’à entrer à Strasbourg, où elle s’installa dans l’avant-garde. A ce moment-là, des batailles politiques internes empêchèrent La Nueve de continuer au-delà du Rhin. En attendant, la compagnie fut envoyée à combattre ailleurs, comme à Grussenheim. Enfin, la situation interne fut débloquée et la Seconde Division Blindée fut incorporée à la septième division de l’Armée Américaine, aux côtés de laquelle elle avait déjà combattu. Ensemble, elles avancèrent rapidement jusqu’aux pieds des Alpes. A ce moment-là, il était clair que l’objectif était Bershtesgaden, où se trouvait la résidence du Berghof, le petit nid d’Aigle d’Hitler[7].

Arrivés à proximité, ils durent affronter des troupes de jeunes SS nazis qui ne se rendirent qu’après trente-six heures de combat, le 5 mai. Les soldats de La Nueve arrivèrent donc à Berschtesgaden, où s’étaient cependant déjà installés les Américains, arrivés par un autre côté. Néanmoins, ils se rendirent vite compte que le Nid d’Aigle, qui se situait un peu plus dans les hauteurs de Berschtesgaden, à trois kilomètres de là, n’avait pas encore été pris. Le Capitaine Tuyeras, français de confession juive, prit la décision d’entreprendre l’ascension jusqu’à la résidence du Berghof, ne donnant par la suite l’autorisation qu’aux seules troupes françaises de la rejoindre. Parmi les troupes françaises autorisées à atteindre le Nid d’Aigle se trouvait La Nueve. Ainsi fut apposée la signature française sur la conquête du célèbre refuge d’Hitler.

Le Nid d’Aigle, refuge d’Adolf Hitler dans les Alpes bavaroises.

A la fin, les Américains les rejoignirent à leur tour. Au début, ces derniers n’acceptèrent pas la conquête de ce lieu symbolique par les Français. Puis, ils se laissèrent aller aux festivités et burent dans les coupes gravées aux initiales d’Adolf Hitler. Peu après, la 7 mai, arriva la nouvelle tant attendue : la guerre était finie. Pour certains d’entre eux cependant, ce n’était pas la fin définitive de la guerre. Cela représentait seulement la fin d’une partie de celle-ci. L’autre partie devrait continuer en Espagne. Mais à cette dernière marche ne participèrent que seize soldats espagnols, la grande partie d’entre eux ayant été tuée au combat. Avec ceux qui étaient tombés au combat disparut également l’espoir de pouvoir continuer la lutte pour la libération de l’Espagne.

Filippo Paggiarin

traduit en Français par Laura Poiret

Sources

[1] Mesquida E., La Nueve – los españoles que liberaron Paris. Barcelona, Penguin Rangom House Grupo Editorial S.A.U. (2016).

[2] Terme militaire issu de l’histoire espagnole médiévale et qui désigne, à l’époque de Franco, un leader politique, militaire et idéologique.

[3] Franco avait ordonné un « nettoyage rigoureux et sévère », comme l’écrit à ce propos Galeazzo Ciano. REF

[4] Divisions allemandes en Afrique du Nord (Egypte, Libye, Tunisie).

[5] Différent du journal Libération actuel, qui en reprendra toutefois le nom.

[6] https://www.liberation.fr/france/2019/08/25/le-25-aout-1944-a-paris-liberation-parait_1747275

[7] Il s’agissait de sa résidence secondaire.

El cielo es azul

En ese cielo azul ya no puedes ver los rastros de los aviones.

Han pasado algunas noches desde que salí de casa en el crepúsculo y noto esta falta inusual allá, arriba, a varios kilómetros de mi cabeza. Incluso si me acuesto epalda abajo en el jardín, ni siquiera se pueden ver la sombra de los aviones, niet. Es el dia 36 de aislamiento, una brisa de primavera me hace temblar, e incluso mirar hacia arriba parece no ser una novedad.

Los viajes aéreos, ese mundo de fantasía en el que fui proyectado por primera vez hace casi 15 años. Lo recuerdo como un sueño, como algo que solo había visto en películas y, en ese momento, me convertí en el protagonista de ellas. Con esos ojos infantiles, ese simple intento de emular pájaros y presentarme o presentarnos como líderes del Universo fue mi razón para una emoción sin igual. Pasé por ese viaje feliz pocas veces y me decepcioné cuando tuve que dejar esa esfera azul y blanca con la escritura Ryanair que estaba sobre mi cabeza. Desde entonces, desde ese Stansted de Pisa-Londres, muchas hojas han caído y muchos árboles han crecido, así como muchos vuelos que he dejado atrás. Los calculé la otra noche mientras miraba fotos de un viaje increible en los Pirineos. Casi 200 vuelos, aunque mi memoria, en días como estos, podría legítimamente perder la lucidez.

Un avión de Ryanair en el aeropuerto de Sofia, Bulgaria

Esos viajes, esos lugares, esas personas que en pocos años han poblado mi existencia y me han hecho crecer dentro de un universo que nunca podría haber imaginado en su esplendor. Si reúno el tiempo que pasé viajando y viviendo en el extranjero, me doy cuenta de lo mucho que siempre ha estado en perfecto equilibrio entre estos dos mundos. Viajar me explicó lo que hay más allá de mi jardín, me hizo realizar sueños y romper prejuicios. Aprendí los idiomas y las costumbres de las personas con las que siempre me he sentido en armonía, dándome cuenta de la importancia de tener una cultura propia, fuerte, arraigada y poder compartirla pacíficamente con los otros pueblos. Comprendí que los pueblos, sus costumbres y sus reglas existen, nos condicionan, nos dan una brújula para guiarnos dentro de la raza humana, sin la cual sería difícil dar sentido a nuestros pasos, definir nuestra identidad. Quién sabe lo que sucede ahora en un desierto de Louvain-la-Neuve, donde el ir y venir de los estudiantes deja espacio para un silencio irreal. Quién sabe cómo lo viven los sevillanos, privados de la semana más bella del mundo, esa Semana Santa que solo por las fotos te hace temblar como el primer beso.

Vista aerea sobre Castilla la Mancha

Pero de todos esos lugares, esas personas y esas culturas, uno vuelve a mí sentido con insistencia. Como una voz querida, como una caricia infantil que hace retroceder los malos pensamientos. Paradójicamente, uno de los lugares donde Covid-19 ha producido efectos insignificantes, dado su aislamiento en el norte de España.

De hecho, si cierro los ojos, la memoria me permite viajar años atrás, y cuando los vuelvo a abrir siempre me encuentro allí, en el corazón de Vizcaya, admirando una de las ermitas más fascinantes del mundo. En estos momentos, San Juan de Gaztelugatxe viene a la mente con toda su fuerza, con el aura mística que lo rodea. Allí, donde el Atlántico azota a cada hora del día y de la noche, el sonido de las olas rompiendo contra las rocas nunca se detiene. El ruido de la naturaleza, el silencio de lo absoluto.

Vista aerea sobre los Aples Italianos

Quizás es una señal. Quizás el silencio sea realmente una enseñanza. Es el recuerdo de cuando este espíritu del tiempo está tan impregnado de palabras, poses y mensajes, que termina encerrado en un Babel donde ningún idioma es comprensible. Si dejáramos de mirar obsesivamente las pantallas, los datos y las estadísticas -y nos convirtiéramos en virólogos, climatólogos y teóricos de la conspiración- tal vez entenderíamos la vida un poco mejor. Sabríamos, sobre todo, amar a las personas y no a las cosas, vivir en términos de lo que es necesario y no en términos de accesorios. Quizás acampemos un poco más ligero, sin necesidad de saberlo todo siempre, tomar una posición, gritar sin siquiera saber contra quién estamos luchando. Qué hermoso sería si en el silencio de nuestras intimidades formáramos pensamientos, palabras, sentimientos, sin necesidad de imprimirlos, protestarlos, erigirlos como un fetiche de lo que nos gustaría ser y de lo que, por el contrario, nos alejamos inexorablemente.

A veces, cuando me concentro, esas olas en el Atlántico realmente las siento dentro, como un mantra que me relaja y me conecta con mi alma

Abro los ojos. El reloj marca las dos y diez.

El café está listo y la pausa para mis reflexiones se acaba en unos momentos. Me recupero por un momento y finjo indiferencia a los pensamientos de hace un momento. Muevo la cortina y miro por la ventana, antes de que se agote mi hora gris de descanso del trabajo vuelvo a las necesidades básicas.

No hay rastros de aviones todavía. Pero si miro de cerca, hay un hilo más delgado, casi invisible, que todos tenemos miedo de pronunciar en nuestros corazones, pero que destaca bien en el espacio entre las nubes y el cielo.

Ese hilo se llama Esperanza.

Alessio Vagaggini

Marciano della Chiana, Toscana, Italia 14/04/2020

La Nueve – los españoles que liberaron Paris

Es cierto que hay mucha historiografía sobre la Segunda Guerra Mundial y que todavía se habla de este tema que es hoy parte de nuestra cultura, también es verdad que hay mucha parte de esto que aún no conocemos o que queda olvidada. A veces no es que se olvide por casualidad, sino por conveniencia política de manera que en un momento específico resulta más conveniente acentuar ciertas partes de la historia, dejando otras al margen. 

Puede ser que no sea así, pero igualmente esto es lo que parece haber ocurrido a La Nueve. ¿Qué es La Nueve? Yo tampoco sabía de la existencia de esa división del ejército francés que fue la primera en entrar en París y liberarla de los Nazis el 24 de Agosto de 1944. ¿Y qué tiene de particular esta división? Bueno, es que aunque estuviese bajo el mando de un general francés y fuese parte del ejército de la France Libre de Charles De Gaulle, ¡esta división no era francesa sino que estaba mayoritariamente formada por soldados españoles!

¡¿Cómo puede ser?! Dirá alguien que no conoce esta historia, quizás poco conocida también en España.

Pues, la verdad es que no solo hubo una gran participación de soldados extranjeros apoyando al ejército francés, provenientes de países que ni siquiera estaban involucrados en la Guerra, sino que además el país más representado entre estos soldados extranjeros era España.  

El excelente libro de E. Mesquida cuenta la historia de estos combatientes españoles

¿Y cómo ocurrió? Para contar esta historia, muy bien contada en el libro “La Nueve – los españoles que liberaron Paris” de Evelyn Mesquida (1), necesitamos empezar desde mucho antes de la Segunda Guerra Mundial e ir al 1936, año en el que empezó la Guerra civil española y la mayoría de ellos tenía menos de 20 años. En aquellos días en España se había instaurado la Segunda República Española que llegó después de la muerte del dictador Primo de Rivera, con la caída de su sucesor Aznar-Cabañas y la fuga al extranjero del rey Alfonso XIII en el año 1931. En el año 1936 la República se vio amenazada por la avanzada del general Francisco Franco que con sus armadas volvió a España desde Marruecos (entonces protectorado español) y, ayudado por los ejércitos Italiano, Alemán y Portugués (enviado respectivamente por Mussolini, Hitler y Salazar), conquistó España y se hizo “caudillo”. Al final de la Guerra, en el año 1939, los vencidos del Frente popular que había luchado contra las tropas de Franco así como civiles, mujeres, niños de toda España salieron hacia Francia en masas, en un desesperado éxodo mejor conocido como “la Retirada”.

Heinrich Himmler y Francisco Franco

Este éxodo fue mucho más largo de lo que el gobierno francés pensaba y, como no podía – ni quería – acoger a esta gente que no tenía nada más que a ellos mismos, primero cerró las fronteras con España, para tener que abrirlas a continuación bajo la presión de la multitud perseguida por las bombas del ejército franquista (Franco había ordenado una “rigurosa y severa limpieza”) y a causa de la opinión internacional. El gobierno francés solo había preparado algunos barracones para acoger 6000 refugiados españoles: en unos pocos días llegaron a Francia unos 500.000. Entre ellos se encontraban los que luego formarían la división de la Nueve.

Estos españoles fueron separados de sus familias y amigos y encerrados en más de una veintena de campos por todo el sudoeste francés – por supuesto, como no había barracones para ellos – al aire libre, vigilados por soldados sin posibilidad de escaparse. Algunos de ellos que habían luchado fueron enviados a cárceles reservadas para ellos por ser considerados “extremistas peligrosos”.

Ante la inminencia de la guerra, muchos de ellos fueron enviados a África y luego, bajo el mando del gobierno de Vichy, a trabajar en infraestructuras como la construcción de la red transahariana en condiciones de esclavitud.

Tras el desembarco en África del Norte del ejército aliado en el 1943, los internados de los campos franceses fueron liberados. A estos españoles se les ofreció volver a España o entrar en la Legión francesa: la mayoría de los que habían luchado en la Guerra Civil decidieron alistarse en el ejército francés.

Ya en aquella época parte del ejército francés no respondía al mando del gobierno filo-alemán de Vichy de Philippe Pétain, sino al del general De Gaulle formando el ejército de “la Francia Libre” bajo el mando del general Leclerc. A esa parte del ejército se iban uniendo más y más soldados españoles que desertaban de las tropas vichistas para combatir con los aliados. Después de batallas en Argel, en Libia y en Túnez donde se enfrentaron a las tropas de los Afrika-Korps de Rommel, esta parte del ejército que luchaba en Africa ganando fue desmovilizada en Marruecos (entonces territorio francés). Ahí se formó la Deuxiéme Division Blindée (Segunda Division Acorazada) que contaba con muchos soldados extranjeros, de los cuales la mayoría eran españoles. En esa División se encontraba la compañía de La Nueve, compuesta casi totalmente por soldados españoles (146 de 160 soldados).

Pétain y Göring

Desde ahí fueron enviados a Pocklington,  Inglaterra, para entrenarse antes de a combatir en Europa y prepararse para el desembarco en Francia. El día en que se les trasmitió la orden,  embarcaron en el puerto de Southampton para llegar navegando a Normandía donde desembarcaron el 1 de Agosto 1944 en la playa de La Madelaine frente al pueblo de Sainte-Mère l’Eglise. De aquí empezaron a luchar al lado de los americanos para liberar Francia, avanzando hacia el sur, combatiendo y ganando como en la batalla de Ecouché.

Tras esta batalla, las tropas de La Nueve empezaron a dirigirse al Este rápidamente. En este momento, los americanos querían frenar el ímpetu de las tropas francesas: ambas querían llegar primeras, antes de la otra, a la capital.  

Por lo tanto, cuando el general Leclerc tomó la decisión de seguir hacía París, conocía la orden dada por el general americano Gerow, que especificaba que La Nueve tenía que detenerse en los puentes del Sena sin entrar en la capital, y que en caso de encontrar una fuerte resistencia, debería esperar a que llegasen las tropas de infantería americanas. En este momento,  la lucha por el honor y la gloria de ser los primeros en entrar a la capital se disputaba entre americanos y franceses. Así que cuando los soldados de La Nueve, una vez llegados hasta Antony, encontraron un cinturón de hierro que rodeaba la ciudad, el general Leclerc no paró sus tropas sino, como vio la oportunidad, dio la orden de entrar en París con dos secciones de soldados españoles. La primera sección en entrar a París y llegar a la plaza del Ayuntamiento el 24 de Agosto 1944 fue la que estaba bajo el mando del teniente Amado Granell, de Burriana (comunidad Valenciana). El día siguiente Amado Granell aparecía también en la primera página del periódico Libération bajo el título “Ils sont arrivée” – “Han llegado” (2). Poco después llegaron las otras secciones, así como las ametralladoras de los alemanes que, tras un rápido enfrentamiento con los recién llegados españoles y la fuerzas de la resistencia francesas que ya ocupaban el palacio municipal, fueron neutralizadas. Así que desde el palacio del ayuntamiento pudieron llamar refuerzos. Por la mañana, la Segunda División Blindada (con más de 3000 soldados republicanos españoles) entró en París y, junto a los de la resistencia, liberó la capital francesa: a las tres y media se daba el alto al fuego.

Hoy día en Paris se encuentra un jardin nombrado en memoria de los combatientes de La Nueve que liberaron la ciudad. “A los Republicanos antifascistas españoles que continuaron su lucha entrando en la Segunda División Acorazada. héroes de la liberación de Paris”.

El sábado 26 de agosto La Nueve recibió los honores, saludada militarmente por el General De Gaulle, como reconocimiento a las primeras fuerzas militares que habían entrado en la capital. A abrir el desfile fue el mismo Amado Granell, la escolta del General De Gaulle era compuesta por cuatro half-tracks de La Nueve que tenían nombres de batallas de la Guerra Civil española como Guernica, Teruel y Guadalajara. Los soldados no exhibían solo la bandera de La Francia Libre – el ejército de liberación francesa de De Gaulle – sino también pequeñas banderas republicanas españolas y además fue desplegada una bandera republicana de más de 20 metros. Estas cosas no gustaron a muchos militares franceses y, cuando la nueva orden de marcha llegó tras algunos días de descanso en el bosque de Bolonia convertido en campo militar, llegó también la orden de retirar las banderas republicanas de los half-tracks.

En la foto, se puede ver que el half-tracks tiene el nombre “Guernica” , lugar de una de las batallas de la guerra civil espanola

El 9 de septiembre comenzó el camino hacia el Este, juntos a las tropas americanas. La Nueve pasó por combates en Andelot, Chatel, Vaxoncourt y otros lugares, hasta que entró en Estrasburgo donde se instaló en la vanguardia. Batallas políticas internas impidieron a La Nueve avanzar más allá del Rhin por el momento, mientras tanto combatieron en otras batallas como la de Grussenheim. Al final la orden se emitió y la Segunda Division Blindada fue incorporada al VII Ejército americano, con el que ya habían luchado antes, y empezaron avanzar rápidamente hasta los pies de los Alpes. A esta altura del camino ya estaba claro para todos que la dirección era Bershtesgaden, donde estaba la residencia del Berghof, el Nido de Águilas de Hitler.

Al alcanzar las cercanías, tuvieron que enfrentarse con compañías de jóvenes SS nazis que todavía seguían combatiendo hasta que el día 5 de mayo, tras treinta y seis horas de combate, los soldados de La Nueve llegaron a Berschtesgaden, donde ya se habían instalado los americanos quienes habían accedido por otra ruta. Pero aún el Nido de Águilas, que estaba un poco más allá del pueblo, no había sido conquistado. El capitán Tuyeras, francés y de religión judía, decidió entonces subir y el día 6 llegó con los soldados de la división hasta el Nido de Águilas que estaba a tres kilómetros, permitiendo – una vez allí – alcanzarlo solo a las tropas francesas que llegaron poco a poco y, entre ellos, La Nueve, poniendo así la firma francesa sobre la conquista del refugio de Hitler.

El Nido de Águilas de Adolf Hitler

Finalmente llegaron también los americanos, que de primeras no apreciaron mucho esta conquista, pero luego pudieron brindar con numerosas botellas encontradas en las bodegas del refugio, bebiendo con las copas de champán serigrafiadas con las iniciales A.H.. Poco después, el día 7 de mayo, llegó también la noticia: la guerra había terminado. Para algunos de ellos, esto no era el verdadero final de la guerra, sino era solo una parte que tenía que continuar en España. En ésta última parte del camino sin embargo, la gran mayoría de los soldados españoles había perecido y de los que salieron del Nido de Águilas quedaban solo dieciséis españoles, así que con los que habían caído, había caído también la esperanza de volver a la lucha para liberar España. 

Filippo Paggiarin

(1) Mesquida E., La Nueve – los españoles que liberaron Paris, Barcelona, Penguin Rangom House Grupo Editorial S.A.U., 2016

(2) https://www.liberation.fr/france/2019/08/25/le-25-aout-1944-a-paris-liberation-parait_1747275

España 2019: El ápice de la política del miedo

 

Han pasado 314 días, 7547 horas y 452727 minutos desde el comienzo de 2019 y parece que este año pasará a los libros de historia lleno de acontecimientos. Había múltiples sesiones de votación para el acuerdo de Brexit que después de la jubilación de Theresa May parecen dar forma lentamente a los acuerdos de salida finales. También hubo elecciones de numerosos presidentes y primeros ministros de derecha y extrema derecha (1) en todo el mundo que favorecen las formas y enfoques más conservadores de la política nacional e internacional. Sin embargo, un factor común se puede observar a lo largo de todas las campañas electorales de estos líderes, todos utilizaron tres puntos clave de enfoque: restringir el acceso a sus países levantando muros (2) o diseñando nuevas leyes, garantizando más empleo para los ciudadanos del país (3) y un futuro mejor.

Sin embargo, uno de los países que ha captado la mayor parte de la atención mediática últimamente es España, el caos en Cataluña ha inspirado numerosas discusiones internacionales y ahora los resultados de las segundas elecciones generales están causando aún más discusiones en el propio país.

La gente se está cansada de la incertidumbre que ha envuelto al país, España ha estado sin un gobierno estable desde abril, lo que hace 8 meses hasta las elecciones de noviembre, un país que tiene una población de 46,7 millones de personas (4) ha estado sin un líder por casi tanto tiempo como la duración de un embarazo promedio. Durante el mandato de un gobierno en funciones no se puede crear, votar o aprobar ninguna ley y en consecuencia el crecimiento de la economía española ha sufrido un golpe duro debido al estado inestable de su política interior, aspecto que también ha puesto nervioso a Bruselas.

El 10 de noviembre de 2019, España celebró las segundas elecciones generales que replicaron en parte los resultados de las de abril, sin embargo, esta vez hubo una cierta sorpresa que dejó a muchas personas desconcertadas. El ganador de las elecciones de noviembre fue el PSOE (Partido Socialista Obrero Español, partido político socialdemócrata) y con el 28% de los votos ahora tienen 120 escaños en el Congreso, seguido por el PP (Partido Popular, conservador, político democrático cristiano) con 20.82% de los votos y tienen 88 escaños en el Congreso, un número que ha aumentado con 24,67% desde las elecciones de abril y la novedad viene ahora, el tercer lugar es para VOX (un partido político de extrema derecha) con 15.09% de los votos y tiene 52 escaños en el Congreso.

Aquí es donde las cosas se vuelven interesantes, en abril, ese tercer lugar fue ocupado por CIUDADANOS (Cs, un partido de centro derecha) con 57 escaños en el Congreso. Cs perdió el 57,19% de sus votos y, como consecuencia, su líder, Albert Rivera, renunció públicamente, un día después de las elecciones.

¿Qué es VOX?

Vox es un partido de extrema derecha que ganó más popularidad a finales del año pasado y principios de 2019, con una campaña que tuvo como objetivo explotar el miedo y la ignorancia de los votantes. El programa electoral de Vox tiene 100 puntos que supuestamente “revivirán” a España, pero las primeras diez propuestas solo recortan ciertos derechos que se ya costó mucho conseguirlos en su día y la cosa no mejora a medida que uno siga leyendo el manifiesto.

El líder del partido, Santiago Abascal, expresó sus deseos en múltiples ocasiones de “librar al país de los izquierdistas”, hacer que los inmigrantes documentados paguen por usar el sistema de sanidad pública (aparte de los impuestos ya existentes que pagan al igual que los españoles), de inmediato deportar a inmigrantes ilegales sin importar de dónde son y por qué han huido, la introducción del PIN paterno y, por supuesto, la guinda del pastel, proteger la tauromaquia por ley (5) .

Para aquellos que no están familiarizados con el PIN paterno, es bastante fácil de explicar, los padres tendrían que firmar cada vez para dar su consentimiento y aprobación para que sus hijos asistan a las presentaciones en las escuelas que contengan valores éticos, sociales, cívicos morales o sexuales. Todo esto para evitar que el sistema educativo actual “convierta” a sus hijos en adultos homosexuales.

Vox también ha expresado su opinión sobre animar a las familias heterosexuales a tener 3 o más hijos otorgándoles ciertos incentivos. Otro punto principal de la reforma propuesta por el partido es cambiar la ley sobre la violencia de género que protege a las mujeres (6) de sus parejas abusivas. Abascal también ha propuesto y promovido la construcción de un muro en Ceuta y Melilla pagado por Marruecos (7) (porque esto ya funcionó muy bien para cierto presidente).

El primer punto de la agenda de Vox es suspender la autonomía de Cataluña, reconocida por la Constitución Española de 1978 (Articulo 147), con el objetivo de garantizar una autonomía limitada a las regiones que componen España. Además, Vox también quiere prohibir al resto de los partidos que abogan por una mayor independencia de ciertas regiones, esta decisión afectaría a partidos como el PNV (Partido Nacional Vasco) que actualmente tiene 7 escaños en el Congreso y Na + (Navarra Suma).

Las protestas en Barcelona

Las protestas en Cataluña

Volviendo al problema en cuestión con Cataluña que comenzó al menos hace una década, pero se intensificó en los últimos años desde el referéndum de independencia ilegal que tuvo lugar en 2017 cuando una fracción de los independentistas decidió tomar el asunto en sus manos. Esto llevó a grandes divisiones entre las personas que viven en Cataluña, vecinos que actualmente no se hablan entre sí, numerosas familias que también se han fracturado (8) y la ola de violencia que todo esto ha provocado está plagando las calles de las principales ciudades, como Barcelona, creando un ambiente inseguro para todos, residentes, turistas e incluso los estudiantes de la ciudad.

Después de anunciar la sentencia del caso judicial contra los líderes del movimiento independentista que organizaron el referéndum ilegal, las calles principales de Barcelona se inundaron con personas de toda la provincia, pero no fue para una caminata de paz. Los manifestantes enfuriados incendiaron los cubos de basura, arrojaron botellas y piedras a todos los que se interpusieron en su camino, para estos manifestantes, la persona que no estaba con ellos, estaba en su contra.

Hay dos grupos principales de manifestantes que utilizan la agitación social para avivar los fuegos de la violencia, el llamado “Tsunami Democrátic” que constantemente y de forma anónima organizan grandes grupos de personas para bloquear carreteras y especialmente la frontera con Francia, costándole a España pérdidas de más de 25 millones de euros al día (9) .

El otro grupo conocido como CDR (Comités para la Defensa de la República) no trae más que violencia y caos en las calles. Solo el mes pasado, ellos difundieron un manual10 que describía en detalles los puntos débiles de los uniformes de la policía para que ellos [los manifestantes] puedan causar el mayor daño.

Adivinemos las preguntas que todos piensan: ¿Qué pasará con Cataluña? La verdad es que hasta que no haya un gobierno que funcione correctamente en España, esta pregunta no puede ser respondida. La mayoría de la gente comenta sobre la posibilidad de hacer cumplir el artículo 155 de la Constitución [El artículo 155 permite al Gobierno tomar medidas en casos excepcionales para restablecer el orden constitucional o evitar cualquier daño importante a los intereses generales de España, al tiempo que preserva y respeta la existencia de la Comunidad Autónoma, su Ley de Autonomía y sus Instituciones] pero aún queda un largo camino por recorrer hasta llegar a una decisión.

¿Y ahora qué?

Este tema nos lleva de vuelta a nuestro punto inicial, los resultados de las elecciones que solo están reforzando el bloqueo que existía antes de ellos. El PSOE estará obligado a llegar a un acuerdo y hacer un trato con otros partidos si desean asegurar su lugar en la cima.

¿Cuánto tiempo continuará esta incertidumbre? La gente se está cansando de votar, la participación en las últimas elecciones ha disminuido con un 3.88%. Hay políticos que juegan juegos que se basan en tácticas de miedo y nuestra sociedad retrocede, lenta pero seguramente cada vez que dejamos que dicho miedo nuble nuestro juicio, especialmente cuando llega el momento de votar.

¿Hasta dónde dejaremos que el miedo nos empuje?

Evelina Tancheva

 

1 https://www.dw.com/en/brazil-bolsonaros-broken-promises/a-51028781

2 https://www.bbc.com/news/world-us-canada-49805982 ,

https://www.lavanguardia.com/politica/20190329/461320980476/santiago-abascal-marruecos-pague-muro-voxceuta-melilla.html

https://www.politicshome.com/news/uk/political-parties/conservativeparty/news/105814/boris-johnson-unveils-immigration-shake

3 https://projects.propublica.org/graphics/trump-job-promises

4 https://www.worldometers.info/world-population/spain-population/

5 https://www.voxespana.es/noticias/100-medidas-urgentes-de-vox-para-espana-20181006

6 https://www.eldiario.es/politica/Vox-violencia-LGTBI-propuestas-PP_0_842716530.html

7 https://www.elespanol.com/espana/20190329/abascal-trump-construir-ceuta-melilla-pagadomarruecos/386961753_0.html

8 https://www.elmundo.es/cronica/2017/09/24/59c6863322601d9a458b4667.html

9 https://www.lavanguardia.com/politica/20191019/471057535720/la-jonquera-frontera-cierre-colas-perdidaseconomicas-cdr.html

10 https://www.lasprovincias.es/politica/manual-cdr-gaar-barcelona-20191018094314-nt.html

Il turismo ignorante

Senza dubbio la Spagna é tra le destinazioni piú apprezzate dai turisti europei, a partire dagli anni ’60 i cittadini dei paesi europei piú sviluppati della Spagna – all’epoca giá immersa da piú di 20 anni in una dittatura che l’aveva isolata dal resto dell’Europa – cominciarono a vedere questo paese come possibile meta per le proprie vacanze estive attratti soprattutto dal buon clima e dai bassi costi.

Alcuni imprenditori non si lasciarono scappare l’occasione di approfittare di questa opportunitá per promuovere un turismo fatto di sole e spiagge, intravedendo la possibilitá di guadagnare dalla speculazione edilizia investendo nella costruzione di alberghi, negozi e ristoranti che avrebbero accolto i turisti stranieri. Tuttora, visitando cittá come Benidorm e Marbella, possiamo capire la dimensione di questo boom originato dal turismo.

Oggi, il profilo del turista che giunge in Spagna per le vacanze é un po’ cambiato. Sebbene continui ad essere considerevole l’afflusso di turisti europei (inglesi, tedeschi, francesi, olandesi, belgi eccetera) che arrivano nelle coste spagnole in cerca di quel buon clima che spesso é difficile incontrare nei loro Paesi d’origine, negli ultimi anni ha cominciato a prosperare un tipo di turismo che ha preso il nome di “turismo alcolico” (dallo spagnolo “turismo de borrachera“) caratterizzato da giovani che vengono da altri Paesi europei che arrivano sulle coste spagnole in cerca di feste sfrenate in cui l’abuso di alcool e l’inciviltá divengono protagonisti. Un viaggio di questo tipo é giá divenuto per molti giovani di alcuni settori delle societá britannica e irlandese una sorta di tradizione: alcuni giorni di feste sfrenate che divengono un rituale di passaggio dall’adolescenza all’etá adulta, etá in cui le responsabilitá maggiori impediranno di lasciarsi andare a follie.

Alcuni dei fattori che spingono questi giovani a intraprendere viaggi di questo tipo sono certamente il basso costo dell’alcool rispetto ai loro paesi d’origine, gli orari prolungati dei pub, le discoteche e la presenza di negozietti di alcolici che permettono loro di fare festa fino all’alba, ma soprattutto il fatto di stare lontani da casa propria dove non c’é chi li possa giudicare e di trovarsi in un luogo circondati da gente giunta lí con il loro stesso obiettivo.

Non c’é dubbio che questo porti con sé un grande giro d’affari per i gestori di discoteche e business notturni, i negozi in cui si vendono alcolici, i fast food, gli alberghi e le agenzie turistiche che organizzano pacchetti in cui sono inclusi eventi e feste. Questo tipo di turismo che é stato etichettato come “turismo spazzatura”, é favorito dai voli low cost e piattaforme come AirBnb che permettono di trovare alloggi economici in modo semplice. Questo tipo di turismo di turismo é legato a un settore di societá che quando viaggia lo fa senza porsi molti interrogativi, con l’unico obiettivo di trovare feste e trasgressione senza inibizioni per trascorrere il soggiorno in “ghetti dei party” in cui é praticamente impossibile venire a contatto con la popolazione locale e tutto é costruito in funzione di questo turismo, cosicché al ritorno dal viaggio risulta difficile anche solo indicare sulla mappa il luogo in cui si é stati.

In cima alla classifica dei luoghi simbolo di questo tipo di turismo c’é sicuramente Megaluf, localitá costiera che si trova a 15km da Palma de Mallorca. Qui si recano ogni estate migliaia di giovani, spesso arrivando con pacchetti di viaggio acquistati in agenzia con la promessa di alcool, feste, spiaggia e sesso. Spesso sono le stesse agenzie ad organizzare queste feste, pub crawl e boat party pubblicizzando Megaluf come la Mecca dei party. Spesso Megaluf é salita all’attenzione dei media per scandali come il fenomeno del “mamading” che consiste nello scambiare sesso orale per cocktail gratuiti: molto scalpore ha suscitato il caso di una giovane nordirlandese che nell’estate del 2014 avrebbe fatto delle fellatio a piú di 20 uomini in cambio di cocktail. Un altro fenomeno noto, simbolo di questo tipo di turismo, é il cosiddetto “balconing” che vede giovani ubriachi lanciarsi da un terrazzo a un altro dell’albergo o tuffarsi dal balcone nella piscina, fenomeno che ha giá comportato molte vittime.

Oltre a questi, vi sono poi altri problemi che derivano dall’abuso di alcolici e droghe come abusi sessuali e risse che sono all’ordine del giorno in questa localitá maiorchina. Show televisivi come Gandia Shore, trasmesso nella stessa televisione spagnola, programma ispirato al piú celebre Jersey Shore o We love Lloret, programma trasmesso dalla televisione tedesca, hanno contribuito a stigmatizzare ancora di piú queste comunitá costiere agli occhi del pubblico. Il turismo spazzatura ha degradato luoghi come la Barceloneta, tradizionalmente un quartiere popolare di pescatori e operai situato tra il porto e le spiagge di Barcellona. Qui ogni estate gli abitanti si ritrovano a convivere con le risse, gli schiamazzi, il vomito e le pozzanghere di orina lasciate da giovani turisti ubriachi durante le notti di festa.

In questa situazione, ci troviamo davanti a un conflitto tra coloro che hanno interessi economici di vario tipo come imprenditori e lavoratori impiegati nel funzionamento del sistema di questo turismo e gli abitanti che vedono le loro cittá e quartieri guadagnarsi una reputazione poco invidiabile.

Lloret de Mar. 15-08-11. Manifestazione degli abitanti di Lloret de Mar contro il turismo spazzatura Foto: David Borrat/ Clickartfoto

Possiamo trovare un esempio di questo caso a Salou, una localitá balneare nella provincia di Terragona non molto distante da Barcellona: in questa cittá si celebrava da ormai 16 anni la Saloufest, un macroevento ispirato allo Spring Break statunitense che é arrivato a attirare 10mila giovani dall’estero lungo diversi weekend in primavera, portando un giro d’affari di 5 milioni di euro nella localitá. L’azienda organizzatrice si é peró vista obbligata a annullare questo evento in seguito alle pressioni delle autoritá locali e regionali.

Potrebbe darsi che nel breve e medio termine questo tipo di turismo porti con sé importanti entrate nell’economia locale, si per gli imprenditori e i commercianti locali ma anche portando posti di lavoro, sia direttamente che nell’indotto. Senza dubbio peró, va considerato che questo tipo di turismo non porta altro beneficio che quello meramente economico nel breve termine, ma non porta invece alcun altro valore come puó essere quello dello scambio culturale. Va infatti tenuto in considerazione il pregiudizio e la reputazione che queste localitá, la popolazione e la Spagna intera si guadagnano entrando nell’immaginario come luoghi dell’abuso di alcool, del sesso facile e delle feste senza controllo. A partire da qui le istituzioni si trovano di fronte al bivio se promuovere questo tipo di turismo o invece regolamentarlo e restringerlo con una visione di lungo termine.

Andoni Bengoetxea

tradotto in italiano da Filippo Paggiarin

Cuidar a los niños de las chabolas de Pattaya, Tailandia: la fundación Take Care Kids

“Cuando uno viene a trabajar a Tailandia, por mucho tiempo que sea, ve muy poco o nada de Tailandia”. Estas son las primeras palabras que Giorgio me dice al teléfono, después de haberme presentado diciéndole que he vivido allí un tiempo. Su tono no muestra ningún sentimiento de supuesta superioridad, sino más bien el sentimiento de quien sabe que su conocimiento sobre Tailandia es amplio pero no completo, que aún hay mucho que descubrir.

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El voluntariado y las ONG: ¿quiénes son en realidad?

En Italia durante los últimos años  las asociaciones de voluntariado y otros tipos de organizaciones que operan en el ámbito social, como las ONG, están en boca de todos.

Sin embargo este debate no está teniendo consecuencias positivas en estas organizaciones sino que se ha levantado un alboroto entorno a estas organizaciones y a los que forman parte de ellas, alimentando en ocasiones los prejuicios y la desconfianza.

En algunos casos esto ha provocado una abierta hostilidad, como en el caso de Silvia Romano, una cooperante italiana secuestrada en Kenia que no se ha librado de los comentarios e insultos.

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Un callejón sin salida para Cataluña

Desde el 2012 cada 11 de septiembre se vienen celebrando en Barcelona multitudinarias manifestaciones a favor de la independencia de Cataluña aprovechando la celebración de la Diada Nacional, en la que se conmemora la caída de Barcelona frente a las tropas borbónicas que tuvo lugar durante la Guerra de Secesión, significando la pérdida total de autonomía de Cataluña.

Esta fecha, la del 11 de septiembre del 2012, supuso un punto de inflexión en el movimiento soberanista catalán. A partir de éste momento el vigente gobierno catalán vio claro que gran parte de su electorado se había posicionado a favor de la independencia, de forma que los principales partidos catalanistas empezaron a apostar fuerte por la el objetivo de convertir a Cataluña en el próximo estado europeo. Tras obtener la mayoría absoluta en las elecciones autonómicas que se celebraron en octubre del 2015, se inició el denominado proceso soberanista que culminará el próximo 1 de octubre con la celebración de un referéndum sobre la independencia.

El pasado lunes 11 de Septiembre más alrededor de 1 millón de manifestantes a favor de la independencia invadieron la ciudad condal.

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La inquietud de los llanitos

 

Pocos territorios tan pequeños han sido tan relevantes a lo largo de la historia. Una pequeña península de menos de 7km² dominada por un peñón de poco más de 400m de altura. Un macizo de roca calcárea formada hace unos 200 millones de años que hace de puerta del mar Mediterráneo. Un enclave de suma importancia estratégica y militar en la que los británicos excavaron una red de túneles temiendo una invasión por parte de las potencias del eje.

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El turismo de borrachera

Sin duda España es un destino vacacional muy apreciado por los europeos. A partir de los años 60, ciudadanos de países europeos más desarrollados que España (entonces inmersa en una dictadura que la había mantenido aislada del resto del mundo durante los 20 años anteriores) empezaron a interesarse en veranear en este país atraídos sobretodo por el buen clima y su bajo coste. Algunos hombres de negocios no dudaron en aprovechar esta oportunidad para promocionar este turismo de Sol y Playa, lucrándose con la construcción de complejos hoteleros, viviendas de verano y restaurantes a pié de playa en las costas de las provincias de Alicante y Málaga. Hoy en día, al visitar ciudades como Benidorm y Marbella podemos entender la dimensión de ese boom originado por el turismo.

Actualmente, el perfil de turista que viaja a España para pasar sus vacaciones ha variado. Continúa siendo numeroso el numero de europeos (Británicos, Alemanes, Franceses, Holandeses, Belgas…) que acuden a las costas españolas en busca de la calidez que a menudo es difícil encontrar en sus lugares de origen. Sin embargo ha prosperado en los últimos años un tipo de turismo que ha sido bautizado como “Turismo de Borrachera”, en el que jóvenes procedentes de diferentes países europeos acuden a diferentes puntos de la costa española en busca de fiestas desenfrenadas donde el abuso del alcohol y el incivismo se convierten en protagonistas.

Un viaje de este tipo se ha convertido ya en una especie de ritual para muchos jóvenes británicos e irlandeses. Unos días de fiesta desenfrenada como un paso de la adolescencia a la edad adulta, en la que tendrán responsabilidades mayores que impidan cometer locuras. Casi una tradición para ciertos sectores de la sociedad en las islas británicas.

Algunos de los factores que llevan a estos jóvenes (prácticamente la totalidad de ellos británicos e irlandeses aunque también alemanes) a embarcarse en un viaje de estas características son el bajo precio del alcohol en comparación con sus países de origen, los horarios de pubs, discotecas y puntos de venta de alcohol que permiten salir hasta el amanecer, pero sobretodo el hecho de estar lejos de sus casas, donde nadie los va a juzgar y se encuentran en un ambiente lleno de gente que ha venido con el mismo objetivo que ellos.

Sin duda esto supone un enorme negocio para los empresarios de la noche, los puntos de venta de alcohol barato, comida basura, para el sector hotelero y para las agencias que organizas eventos, fiestas e incluso packs para los jóvenes que desean.

Este tipo de turismo también es a menudo denominado como “turismo basura”. Impulsado por los vuelos “low cost” y plataformas como Airbnb que permiten encontrar un alojamiento económico de forma sencilla, este tipo de turismo se nutre a menudo por un sector de la sociedad que viaja sin ningún tipo de inquietud, con la única intención de encontrar la fiesta mas salvaje posible, pasando su estancia en “Guetos festivos” donde es prácticamente imposible encontrar a la población local y todo construido por y para estos extranjeros, de forma que al volver a casa apenas saben ubicar en un mapa el lugar donde han estado.

 

En la cima del turismo de borrachera debemos ubicar a Magaluf, localidad costera situada a 15km de Palma de Mallorca. Miles de jóvenes Británicos e Irlandeses acuden todos los veranos a esta localidad de la isla de Mallorca, a menudo comprando packs de viaje completo a agencias que prometen fiesta, playa, alcohol y sexo. Son estas mismas agencias, casi siempre extranjeras, las que organizan todo tipo de fiestas, puc crawls y boat parties, definiendo a Magaluf como la Party Meca.

A menudo Magaluf ha aparecido en los medios por escándalos como el caso del “mamading”, que consiste en el intercambio de sexo oral a cambio de bebidas gratuitas. Se hizo muy famoso un caso que tuvo lugar el verano de 2014 en el que una joven norirlandesa práctico felaciones a más de 20 hombres a cambio de un simple coktail. Otro de los clásicos es el “balconing”, donde jóvenes en estado ebrio se dedican a saltar de balcón a balcón o bien de un balcón a la piscina del hotel, cobrándose ya a varias víctimas normales. Además de ello, los problemas derivados por el abuso de las drogas como los abusos sexuales y las reyertas están a la orden del día en esta localidad mallorquina.

Shows televisivos como Gandía Shore, emitido en la própia televisión española y inspirado en el célebre Jersey Shore, o We Love Lloret de la televisión alemana han contribuido a estigmatizar aún más estas localidades costeras de cara al gran público.

El turismo basura también ha degradado lugares como la Barceloneta, un tradicional barrio de gente pescadora y obrera ubicado entre el puerto y las playas de Barcelona, donde todos los veranos los vecinos deben convivir con las peleas, los gritos los vómitos y las meadas de este tipo de turistas.

De este modo nos encontramos en un conflicto entre los empresarios y los trabajadores que se ganan la vida gracias al turismo de borrachera, y los vecinos que deben convivir en este ambiente y que ven como sus ciudades y barrios ganan una reputación poco deseable.

Un grupo de vecinos de Lloret de Mar se manifiesta contra el turismo de borrachera en 2011

Podemos encontrar un ejemplo de este caso en Salou, una localidad costera de la provincia de Tarragona, no muy lejos de Barcelona. En esta ciudad se venía celebrando desde hace 16 años la que era conocida como Saloufest, un macro evento inspirado en el “spring break” estadounidense, que ha llegado a atraer hasta cerca de 10.000 jóvenes británicos en varias tandas durante diferentes fines de semana de primavera, con un impacto de 5M€ en la localidad. La empresa organizadora se ha visto obligada a anular este multitudinario evento debido a las presiones de las autoridades locales y regionales.

Puede que a corto o medio término este tipo de turismo suponga una importante fuente de ingresos para muchos empresarios y comerciantes locales, así como un generador de numerosos empleos directa e indirectamente. Sin embargo se debe considerar que este fenómeno turístico no aporta más que lo meramente económico, ningún valor extra como puede ser el intercambio cultural. Además se deben tener en cuenta los perjuicios causados a la población local y la reputación que se gana España en el extranjero como paraíso del abuso del alcohol, del sexo fácil y de las fiestas descontroladas. A partir de aquí las instituciones correspondientes deben considerar si es conveniente promocionar o bien regular y restringir este tipo de turismo a largo plazo.

Andoni Bengoetxea

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